Aides pour chaudières à gaz : soutien financier, avantages et démarches
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02 janvier 2025
- Julie Hervault - Temps de lecture : 4 min
Les chaudières à gaz sont aujourd’hui plus performantes et moins énergivores qu’auparavant, mais représentent un investissement conséquent. Pour soutenir les ménages dans leur transition écologique, un éventail d’aides financières a été mis en place. Tour d’horizon.
Quels sont les différents types de chaudières à gaz ?
Voici une brève présentation des différentes options disponibles sur le marché.
Les chaudières gaz à condensation
Les chaudières gaz à condensation représentent une évolution majeure dans le domaine du chauffage domestique. Leur principe de fonctionnement repose sur la récupération de la chaleur latente contenue dans la vapeur d’eau produite par la combustion du gaz. Les chaudières gaz à condensation offrent un rendement très élevé, pouvant atteindre 95 %, voire 120 % pour les modèles les plus performants.
Les chaudières gaz à basse température
Les chaudières à basse température sont une autre alternative populaire aux chaudières à gaz classiques. Contrairement à ces dernières, elles chauffent l’eau à des températures modérées (50 °C maximum). La consommation de gaz s’en trouve ainsi réduite (jusqu’à - 30 % par rapport à un vieux modèle de 25 ans ou plus). Ces chaudières offrent, en outre, un bon rendement, de l’ordre de 90 à 95 %.
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À noter : les chaudières B1 interdites
L’installation de chaudières à gaz traditionnelles, dites à évacuation cheminée ou B1, ne peuvent plus être installées qu’en logement collectif. Ceci, à condition que le logement soit équipé d’un conduit commun ou d’un conduit individuel d’au moins 10 m. Dans les logements individuels, par contre, leur installation est strictement interdite.
Les chaudières gaz à micro cogénération
Novatrices, les chaudières à micro cogénération ont la particularité de produire à la fois de la chaleur et de l’électricité. Comment ? En exploitant, à la manière des chaudières à condensation, la chaleur résiduelle issue de la combustion du gaz. Ce système polyvalent permet ainsi aux consommateurs de réduire leur dépendance vis-à-vis du réseau électrique traditionnel. En termes de rendement, la chaudière à micro cogénération atteint les 105 à 110 %. Autre avantage de taille : il est possible de générer des revenus en revendant une partie de l’électricité produite.
Les chaudières à gaz pulsatoires
Contrairement aux chaudières à gaz conventionnelles, fonctionnant en continu, les chaudières à gaz pulsatoires émettent des micro combustions très rapprochées les unes des autres. C’est pourquoi elles ne sont pas équipées d’un brûleur, mais d’une bougie d’allumage. Cette technologie innovante permet une réduction de la consommation de gaz jusqu’à 40 %. Quant au rendement des chaudières à gaz pulsatoires, il peut atteindre 110 %, soit autant par rapport aux chaudières à micro cogénération.
Quelles sont les aides disponibles pour le remplacement d’une chaudière à gaz ?
Il existe plusieurs types d’aides pour changer sa chaudière à gaz.
La prime énergie CEE
- L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ)
- La TVA à taux réduit
- Le chèque énergie
Toutes ces aides sont réservées aux chaudières gaz performantes, à l’image des chaudières à condensation ou à microcogénération (dont la puissance de production électrique n’excède pas 3 kVa).
Voyons plus en détail le fonctionnement et les conditions d’éligibilité à ces aides et primes pour le changement d’une chaudière à gaz.
La prime énergie CEE
Les certificats d’économie d’énergie (CEE) sont versés par les fournisseurs d’énergie pour financer des travaux d’économie d’énergie. Ils peuvent prendre différentes formes : primes, bons d’achat, réductions… Le logement, utilisé comme résidence principale ou secondaire, doit avoir été achevé depuis plus de deux ans.
Le montant de cette aide varie d’un fournisseur d’énergie à l’autre, mais aussi suivant la nature des travaux et les revenus. Pour en bénéficier, il est nécessaire de suivre les étapes suivantes dans cet ordre.
- Choisir un fournisseur d’énergie et accepter son offre
- Signer le devis proposé par le professionnel RGE (reconnu garant de l’environnement)
- Faire exécuter les travaux par ce professionnel
- Envoyer les pièces justificatives des travaux au fournisseur d’énergie (facture, notamment)
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À noter : quid de la prime Coup de pouce chauffage ?
Cette aide complémentaire à la prime CEE s’applique uniquement aux installations utilisant une source d’énergie renouvelable, comme la chaudière biomasse (bois et dérivés), la pompe à chaleur ou les systèmes solaires combinés.
L’éco-prêt à taux zéro
L’éco-PTZ est un prêt sans intérêts distribué par les banques ayant signé une convention avec l’État. Réservé aux logements occupés à titre de résidence principale, il est attribué sous conditions de ressources. À la date des travaux, le logement doit avoir été achevé depuis au moins deux ans. Les travaux doivent être réalisés par une entreprise RGE. Le montant maximal de cette aide pour l’installation d’une chaudière à gaz est de 15 000 €. Pour un lot de deux travaux ou de trois travaux et plus (isolation des parois vitrées, des planchers bas…), ce montant est respectivement porté à 25 000 et 30 000 €.
La TVA à taux réduit
Les chaudières à gaz sont éligibles à la TVA à 5,5 %. Cette aide s’applique à la fois sur le matériel et son installation (main-d’œuvre). Le logement doit avoir été construit depuis plus de deux ans et être affecté à un usage d’habitation. Les équipements doivent être, comme les travaux, facturés par l’entreprise. Tout équipement acheté par le propriétaire lui-même est soumis au taux de TVA normal de 20 %. Seul le service de pose bénéficie, dans ce cas, de la TVA à taux réduit.
Le chèque énergie
Le chèque énergie est une aide à destination des foyers modestes. Il peut être utilisé pour le paiement des factures d’énergie, l’achat de combustible et certains travaux énergétiques, dont l’installation d’une chaudière à gaz. Les travaux éligibles sont identiques à ceux affectés à l’aide MaPrimeRénov'.
Attribuée une fois par an, le montant de cette aide à l’installation d’une chaudière à gaz varie entre 48 et 277 €, en fonction des ressources et de la composition du foyer. Les foyers éligibles au chèque énergie n’ont aucune démarche à effectuer. Il leur est envoyé automatiquement à l’adresse connue par l’administration fiscale.
Comment préparer sa demande d’aide de chaudière à gaz ?
Pour préparer son projet de changement de chaudière, voici les principales étapes à suivre.
- Identifier ses besoins de travaux
- Vérifier son éligibilité (plafond de ressources, conditions associées au logement…)
- Créer son espace en ligne (par exemple, pour la prime CEE, il faut s’inscrire sur la page dédiée du fournisseur d’énergie choisi)
- Compléter sa demande d’aide, justificatifs à l’appui (devis du professionnel, dernier avis d’imposition…)
Au besoin, il ne faut pas hésiter à se rapprocher d’une structure d’accompagnement, à l’image de France services.
Le coût d’une chaudière à gaz performante varie entre 1 500 et 20 000 € en moyenne, selon la technologie employée. Grâce aux aides de l’État, elles deviennent plus accessibles pour les ménages. De quoi les inciter à se tourner vers des solutions de chauffage plus durables. Notez enfin que de nombreux dispositifs populaires, comme MaPrimeRénov’, sont désormais réservés aux installations n’utilisant pas d’énergie fossile.
Les trois points clés à retenir sur les aides pour les chaudières à gaz
- Il en existe quatre principales : prime CEE, éco-PTZ, TVA à 5,5 %, chèque énergie.
- Elles s’appliquent aux chaudières à gaz performantes (condensation, basse température, micro cogénération, pulsatoire).
- La prime CEE et l’éco-PTZ sont soumis à la certification RGE.