La pause-café : encore meilleure quand elle ne pollue pas !
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15 novembre 2021
- Julie Hervault - Temps de lecture : 2 min
Avec une consommation annuelle de 5,6 kilos par habitant, on peut dire que les Français ont souvent une tasse de café en main. Hélas, cette boisson qui fait le tour du monde pour vous réveiller n’est pas la plus écologique. En Lumière explore quelques alternatives pour que vos petits déjeuners et après-repas ne soient pas si corsés pour la planète.
Mais d’ailleurs, d’où vient le café ?
S’il est originaire du golfe d’Aden, entre la corne de l’Afrique et l’Asie, le café est désormais principalement cultivé dans les zones tropicales : Amérique du Sud (Brésil, Colombie), Asie du Sud-Est (Viêt Nam, Indonésie), Afrique (Ethiopie). Bien souvent exploité en monoculture et exporté dans le monde entier, le café pèse lourd en carbone.
Ainsi, un kilo de café produit au Costa Rica et exporté en Europe représenterait près de 5 kilos de CO2, à raison d’environ 2 kilos de CO2 pour la production et le transport, et 3 kilos de CO2 de son arrivée chez nous jusqu’à sa consommation. Rapporté à un trajet du quotidien, c’est l’équivalent d’environ 25 km en voiture essence. Il faut ajouter à cela le fait que la consommation de café en capsule a explosé au cours des 10 dernières années, ajoutant autant d’emballages difficilement recyclables à cette facture carbone déjà lourde. Alors comment rendre le café plus écologique ?
Les boissons locales alternatives
Vous pouvez évidemment essayer les boissons chaudes produites à base de plantes facilement cultivables dans nos territoires. Café d’orge ou d’épeautre, ou encore infusion de sarrasin apporteront les notes d’amertume et de torréfaction qui plaisent dans le café. Mais le substitut qui se rapproche le plus de notre bon vieux « kawa » reste probablement la chicorée. Vous savez, ce petit pot en alu jaune dans les placards de votre grand-mère.
Classique des petits-déjeuners, la racine nordiste est revisitée depuis quelques années par des chefs soucieux d'écologie et de production locale. On trouve parmi eux Florent Ladeyn, bien connu des spectateurs de Top Chef. Dans ses établissements de la région lilloise, il propose une cuisine préparée à partir d’ingrédients locaux et les boissons chaudes n’y échappent pas. Plutôt que l’expresso, on trouve donc à sa carte une chicorée travaillée avec des céréales, laissant la part belle à une amertume légèrement grasse et acide, faisant penser à s’y méprendre au café.
Les retours sont très positifs, puisque la campagne de financement participatif et de précommandes réalisée par la société a rempli ses objectifs à presque 3000% ! Les attentes des utilisateurs sont évidemment fortes : en plus d’être écologique, ce système est également économique, dans la mesure où l’on met le café que l’on souhaite. Et si vous faites le choix de café responsables comme ceux distribués par Grain de Sail (qui achemine différents produits dont le café par voilier), les labels désormais connus comme Max Havelaar ou Ecocert, voire si vous moulez à partir de grains en vrac, vous consommerez également une boisson plus éthique ! What else ?