Aides pour les pompes à chaleur : comment financer son installation ?

Comment fonctionnent les pompes à chaleur ?

Pour produire de la chaleur, les PAC (pompes à chaleur) exploitent les ressources naturelles. Le transfert d’énergie se fait via un fluide caloporteur. Celui-ci circule en circuit fermé au sein de la pompe à chaleur. Pour mieux comprendre, passons rapidement en revue les trois principaux types de pompe à chaleur :

Les pompes à chaleur air-eau

Les PAC air-eau (ou aérothermiques) captent l’air extérieur pour l’injecter dans le circuit de chauffage central. L’énergie ainsi récupérée est ensuite utilisée pour chauffer l’intérieur de l’habitation via des radiateurs ou un plancher chauffant.

Les pompes à chaleur eau-eau

Contrairement aux PAC air-eau, les PAC eau-eau (ou hydrothermiques) puisent les calories nécessaires dans la nappe phréatique. Particulièrement efficaces en termes de rendement énergétique, elles nécessitent toutefois des conditions géologiques spécifiques. Leur installation est aussi plus complexe.

Les pompes à chaleur air-air

Les PAC air-air (dites aérothermiques également) diffusent, quant à elles, l’air extrait de l’extérieur directement vers l’intérieur de l’habitation, via un système de ventilation. Elles sont plutôt utilisées dans les régions où les températures hivernales sont clémentes.

Les PAC air-air sont réversibles : elles offrent une solution de chauffage, mais aussi de climatisation. Jugées trop énergivores, elles sont exclues des dispositifs d’aide.

Quels sont les avantages des pompes à chaleur ?

En exploitant des ressources renouvelables, les pompes à chaleur permettent de réaliser des économies d’énergie, tout en réduisant notre dépendance aux combustibles fossiles. Par extension, ces équipements sont plus écologiques qu’une chaudière à gaz, par exemple. Ils contribuent à réduire nos émissions de dioxyde de carbone (CO2). En outre, les pompes à chaleur air-air offrent à la fois un confort d’hiver et un confort d’été.

Quelles sont les aides financières disponibles pour financer sa pompe à chaleur ?

MaPrimeRénov'

MaPrimerénov’ s’adresse aux propriétaires dont le logement a été construit depuis au moins 15 ans. Cette aide est attribuée sous conditions de ressources. Il faut se situer dans les tranches très modestes, modestes ou intermédiaires. Une personne seule doit, par exemple, avoir un revenu fiscal de référence (RFR) maximal de 30 549 € (40 018 € en Île-de-France).

En fonction des ressources, le montant de la prime pour une pompe à chaleur air-eau va de 3 000 à 5 000 €.

L’éco-prêt à taux zéro

L’éco-PTZ est ouvert aux propriétaires dont le logement est achevé depuis au moins deux ans. Il est attribué sans condition de ressources. Pour l’installation d’une pompe à chaleur, le montant du prêt peut aller jusqu’à 15 000 €.

Le dispositif Coup de pouce chauffage

Cette aide s’adresse aux propriétaires et locataires installant une pompe à chaleur air-eau, eau-eau ou hybride (mix PAC/chaudière à condensation). Celle-ci doit venir en remplacement d’une chaudière à gaz, au charbon ou au fioul. Le Coup de pouce chauffage est sans condition de ressources. Le logement doit avoir été construit depuis au moins deux ans. Le montant de cette aide varie entre 2 500 et 5 000 €, suivant les revenus et le type de PAC.

Le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE)

Le dispositif CEE concerne les propriétaires et locataires dont le logement a été achevé depuis au moins deux ans. Sans condition de ressources, cette aide à l’installation d’une pompe à chaleur est attribuée par les entreprises de fourniture d’énergie. Son montant varie d’un fournisseur à l’autre.

Les aides des collectivités locales

Des aides locales (région, département) sont souvent proposées aux propriétaires effectuant des travaux de rénovation énergétique dans leur résidence principale. Il ne faut pas hésiter à se renseigner.

Le chèque énergie pour travaux de rénovation

Le chèque énergie, réservé aux foyers à revenus très modestes, peut être utilisé pour payer des travaux d’économies d’énergie. Son montant oscille entre 48 et 277 €, selon la composition du foyer et les revenus.

Quelles sont les aides spécifiques pour l’installation d’une pompe à chaleur ?

La TVA à 5,5 %

À destination des propriétaires et locataires, la TVA au taux réduit de 5,5 % concerne les prestations de rénovation énergétique dans les logements achevés depuis au moins deux ans. Cette aide s’applique à l’équipement lui-même (pompe à chaleur) ainsi qu’à sa pose (main-d’œuvre).

L’exonération de la taxe foncière

L’installation d’une pompe à chaleur peut permettre de bénéficier d’une exonération (partielle ou totale) de taxe foncière pendant trois ans. Ce dispositif en faveur des travaux d’économies d’énergie s’applique, en effet, dans certains départements.

Deux conditions doivent être réunies :

• Le logement doit avoir été achevé au plus tard le 31 décembre 1988.
• Le montant des travaux doit être supérieur à :
  
  • 10 000 € si les dépenses sont engagées au cours de l’année précédant la première année d’application de l’exonération.
    
  • 15 000 € si les dépenses sont engagées au cours des trois années précédant l’année d’application de l’exonération.

Pour finir, notez que MaPrimeRénov’ et l’éco-PTZ sont cumulables avec de nombreuses aides. Parmi elles, le PTZ pour l’accès à la propriété, les CEE et les aides des collectivités territoriales.

Les trois points clés à retenir sur les aides à l’achat et à l’installation d’une pompe à chaleur :

• MaPrimeRénov’, l’éco-PTZ, le Coup de pouce chauffage, les CEE, les aides des collectivités territoriales et le chèque énergie sont les principales aides au financement.
• D’autres aides spécifiques sont disponibles, comme la TVA à 5,5 % et l’exonération de taxe foncière.
• Il y a aussi MaPrimeRénov’ Parcours accompagné, dédiée aux travaux d’ampleur incluant au moins deux gestes d’isolation.