5 gestes simples pour réduire son empreinte carbone
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01 septembre 2021
- Aurore Galland - Temps de lecture : 3 min
Un Français émet en moyenne 9 tonnes de CO2 par an soit plus de 1700 allers-retours Paris-Bordeaux en train et 9 allers-retours Paris-New York en avion ! Un bilan en baisse sur les 25 dernières années, qui représente l’équivalent de trois Paris-Sydney en avion. Pour lutter contre le dérèglement climatique, une baisse drastique de nos émissions de gaz à effet de serre et de notre bilan carbone est nécessaire à l’échelle individuelle. Voici les décisions à prendre pour diviser notre bilan carbone par deux, sans pour autant bouleverser nos modes de vie.
À la maison comme au bureau, les efforts sont à portée de main, car des gestes simples peuvent permettre de diviser par deux nos émissions de gaz à effet de serre, en utilisant par exemple une électricité plus verte ou en réduisant sa consommation d’énergie. Les objectifs sont connus : réduction de 40 % des gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990 et neutralité carbone à l’horizon 2050.
À l’échelle mondiale, européenne, ou encore à celle des États, les objectifs et mesures en faveur de l’écologie et du climat sont définis mais la transition commence par nous. Pour preuve, voici cinq actions immédiates pour diviser son bilan carbone par deux, chiffres à l’appui.
1. Adopter les mobilités électriques
L’usage de la voiture essence ou diesel reste ancré dans les habitudes. Et même pour un trajet domicile-travail de moins d'un kilomètre, 58 % des Français continuent de préférer la voiture ! Et pourtant, des alternatives existent, avec les mobilités électriques (voiture, vélo, ou même trottinette) qui se développent fortement avec un bilan bien meilleur par rapport aux mobilités traditionnelles.
Selon Carbone 4, qui a évalué l’empreinte carbone de différentes options de motorisation des voitures au sein de l’Union Européenne, le tout-électrique permet de diviser par deux l’empreinte carbone d’une voiture citadine par rapport à un véhicule thermique, et d’un quart pour les berlines.
2. Passer à l’électricité verte
Plus d’électrique donc, mais quelle électricité ? L’une des principales sources d’émissions de gaz à effet de serre « domestiques » est liée au chauffage des habitations et à la consommation électrique du domicile. En faisant le choix de l’électricité verte, c’est-à-dire une énergie produite à partir de sources d’énergie renouvelable (hydraulique, éolien, solaire…), le citoyen pourra agir concrètement sur son bilan carbone. L’éolien et l’hydraulique émettent jusqu'à 170 fois moins de CO2 que le charbon par exemple !
3. Favoriser les produits d’occasion et la réparation
La fabrication d’un objet neuf est, par nature, beaucoup plus gourmande en ressources naturelles (matières premières, énergie, transport, emballages) que le réemploi d’un objet d’occasion. Exemple parmi d’autres, il faut en moyenne quatre tours du monde pour fabriquer un smartphone… Et plus d’un Français sur quatre a déjà franchi le pas ! Le site Recommerce, spécialisé dans la revente de smartphones de seconde main, estime ainsi que l’impact carbone lié à la fabrication d’un iPhone 7 neuf est 6 fois plus important que son reconditionnement (56 kg équivalent CO2 pour la fabrication contre 9 kg pour le même appareil reconditionné).
Et l’engouement actuel autour du marché de l’occasion est vif, pour des raisons économiques, mais aussi environnementales. Ainsi, 7 personnes sur 10 seraient prêtes à acheter un lave-linge, un ordinateur portable, une machine à café ou un micro-ondes reconditionné.
4. Rénover son logement
Habiter dans une maison ou un appartement mal isolé peut vite faire grimper les chiffres de vos factures de chauffage et de votre bilan carbone. Selon l’association Promotelec, un logement peut perdre jusqu’à 25 % de sa chaleur via ses murs, et 30 % par les combles. D’où l’intérêt d’améliorer l’isolation thermique – pour limiter les besoins de chauffage et de climatisation – et de se tourner vers des équipements moins gourmands et plus vertueux pour amorcer ou continuer sa transition écologique. Ainsi, à consommation d’énergie égale, un poêle à granulés bois sera bien moins émetteur de CO2 qu’un chauffage électrique, lui-même moins émetteur que les chauffages au gaz et au fioul.
5. Repenser sa manière de voyager
Avec la pandémie et la limitation des déplacements, les Français sont partis moins loin en vacances. Mais cette contrainte a eu quelques effets bénéfiques et une prise de conscience collective s’est fait sentir. Tout d’abord, ne pas partir loin ne signifie en aucun cas ne pas voyager du tout et les territoires les plus près de chez nous ne sont pas toujours ceux que l’on connaît le mieux. Ensuite, pourquoi aller à l’autre bout du monde pour une réunion de quelques heures quand une visioconférence suffit ?
De nouvelles habitudes s’installent et une réflexion systématique sur son impact carbone s’impose. Envie de faire un trajet Paris / Marseille ? Abandonnez l’avion, et préférez le TGV, qui émettra par passager 40 fois moins de CO2. Le projet de loi Climat prévoit d’ailleurs de supprimer les liaisons aériennes réalisables en train en moins de deux heures et demie.
Mais aussi…
- Adopter la gourde
Pour en finir avec les bouteilles en plastique, pas très belles et encore moins écolos, les gourdes sont la meilleure alternative. Mais attention, trois conditions : en avoir une seule, l’utiliser longtemps et quitte à choisir, mieux vaut une gourde en verre qu’une gourde en métal.
- Limiter le nombre d’impression papier
L’impression de 500 pages correspond à plus de 600 grammes de CO2 (c’est le poids de 3 paquets de chips ou encore de 6 tablettes de chocolat).
- Opter pour un moteur de recherche éco-responsable
Quelques clics, vos recherches habituelles sur internet et… des arbres plantés ! C’est la promesse du moteur de recherche Ecosia qui a déjà permis la plantation de 117 millions d’arbres dans le monde.
- Arrêter de dire merci par mail
L’envoi d’un mail correspond à 4 grammes de CO2 alors la politesse attendra ! Privilégiez l’envoi de mails plus complets pour ne pas les multiplier et tout le monde s’en portera mieux : vous, vos interlocuteurs et la planète.