Lorsqu’il s’agit de choisir entre un chauffe-eau gaz ou électrique, le coût est l’un des facteurs les plus déterminants. Il faut prendre en compte le coût d’achat, incluant l’installation, mais aussi les coûts à long terme.
Les chauffe-eaux électriques sont souvent moins chers à l’achat par rapport à leurs homologues à gaz. C’est surtout vrai pour les chauffe-eaux à accumulation. Pour un modèle de 100 à 150 litres, les prix démarrent à 150 € pour les versions électriques, contre 750 € pour les versions à gaz. Ces tarifs peuvent respectivement grimper à plus de 1 000 et 1 500 €. Concernant les chauffe-eaux instantanés, les prix varient peu. Par exemple, pour un modèle dont le débit est compris entre 2,5 à 5 L par minute, il faut compter 200 à 600 € voire 650 € pour les versions à gaz.
Des aides sont disponibles pour encourager l’adoption de systèmes plus efficaces d’un point de vue énergétique, à l’instar des chauffe-eaux thermodynamiques (fonctionnant en partie à l’électricité) et des chauffe-eaux solaires.
Le moyen le plus économique de chauffer l’eau dépend de la taille du logement, de son niveau d’isolation, des habitudes de consommation, mais aussi de la durée sur laquelle on considère l'investissement. Il faut aussi prendre en compte l’évolution des prix de l’énergie. En 2024, l’électricité reste l’énergie la plus chère. Le tarif du kWh de gaz est en moyenne deux fois moins élevé.
D’une manière générale, le chauffe-eau au gaz s’avère plus avantageux pour les logements à forte consommation (> 100 m²) ou pour une économie à long terme. L’électrique se révèle plus économique pour les petits espaces bien isolés ou pour un investissement à court terme. De son côté, le chauffe-eau thermodynamique, bien que plus coûteux à l’achat (entre 2 000 à 5 000 €), offre une consommation jusqu’à trois fois inférieure aux modèles électriques classiques. Il est très rentable.
Ces facteurs influencent non seulement le confort quotidien, mais aussi la consommation d’énergie et, par conséquent, le montant des factures.
Grâce à leur puissance calorifique élevée, les chauffe-eaux à gaz sont capables de chauffer l’eau en une heure seulement (pour un ballon d’une capacité de 100 litres). Ils sont particulièrement adaptés aux foyers à forte consommation d’eau chaude. Plus lents, les chauffe-eaux électriques mettent entre quatre et huit heures à chauffer un ballon complet, en fonction de sa capacité. Il est possible de mettre le ballon en marche forcée pour accélérer le processus de chauffe, mais cela consomme beaucoup plus d’énergie.
Les chauffe-eaux à accumulation, qu’ils soient à gaz ou électriques, sont disponibles dans une large gamme de capacités, allant généralement de 50 à 300 litres. Ils s’adaptent aux besoins spécifiques de chaque ménage. Pour les modèles instantanés, tout dépend de la puissance de la résistance, exprimée en kW. Certains atteignent un débit de 20 litres par minute ou plus, d’autres sont limités à 5 litres par minute, par exemple.
De par son processus de combustion, le chauffe-eau à gaz consomme moins de ressources en comparaison du chauffe-eau électrique. Ceci étant, la consommation globale dépend fortement du type d’équipement.
Les modèles à gaz offrent un rendement énergétique allant de 70 % pour les modèles classiques à 98 % pour les modèles à condensation. Cela signifie que 98 % de l’énergie consommée est effectivement utilisée pour chauffer l’eau. Les chauffe-eaux instantanés électriques affichent un rendement quasi intégral, proche de 100 %.
Le chauffe-eau thermodynamique se distingue par sa consommation énergétique exceptionnellement basse. Par rapport à un chauffe-eau électrique classique, il consomme trois à quatre fois moins d’énergie. Les usagers peuvent espérer faire des économies de l’ordre de 70 %.
L’impact environnemental des équipements sanitaires est devenu un critère de choix à part entière.
Un kW électrique émet en moyenne 0,46 kg équivalent CO2, contre 0,26 kg pour un kW gaz. Ces chiffres sont toutefois à nuancer. L’empreinte carbone d’un chauffe-eau électrique dépend fortement du mix énergétique. En France, l’électricité est majoritairement d’origine nucléaire. Si ce combustible n’est pas renouvelable, il reste recyclable à 96 %. L’impact écologique est relativement faible.
Pour réduire son empreinte carbone, deux alternatives aux chauffe-eaux à gaz et électriques écologiques existent : le chauffe-eau thermodynamique et le chauffe-eau solaire.
Fonctionnant comme une pompe à chaleur (PAC), le chauffe-eau thermodynamique consomme, nous l’avons vu, jusqu’à 70 % d’énergie en moins par rapport à un chauffe-eau électrique classique. Cela se traduit par une réduction des émissions de CO2 pouvant atteindre 75 %. Très écologique, le chauffe-eau solaire, en plus de consommer très peu d’électricité (uniquement pour le circulateur), ne rejette pas de CO2 lors de son fonctionnement.
Comme tous les appareils sanitaires, les chauffe-eaux sont soumis à des normes strictes. Tous les modèles mis sur le marché doivent aujourd’hui respecter des seuils minimums d’efficacité énergétique, mais aussi être conformes aux exigences posées en matière de sécurité. La norme NF EN 60335-2-21 régit par exemple la sécurité des chauffe-eaux électriques à accumulation.
La réglementation thermique RE 2020, venue remplacer la RT 2012 en janvier 2022, impose des standards élevés en matière d’efficacité énergétique. Elle encourage l’utilisation de chauffe-eaux thermodynamiques ou solaires dans les nouvelles constructions, en raison de leur meilleure efficacité énergétique et de leur impact environnemental réduit.
Ces deux aspects ne sont pas non plus à négliger lors de l’achat.
L’installation d’un chauffe-eau à gaz est plus complexe et plus coûteuse. Elle requiert non seulement un raccordement à l’eau et au gaz, mais aussi la mise en place d’un système d’évacuation des gaz brûlés. Il faut aussi prévoir une amenée d’air suffisante. C’est pourquoi, l’installation doit obligatoirement être effectuée par un professionnel qualifié. Plus simple, la pose d’un chauffe-eau électrique nécessite uniquement un raccordement au réseau électrique et à l’arrivée d’eau. Elle peut être réalisée par un bricoleur averti.
Une installation solaire bien dimensionnée peut couvrir 50 à 80 % des besoins en eau chaude d’un foyer. Parmi les paramètres à prendre en compte, l’orientation et l’inclinaison des panneaux, mais aussi l’emplacement du ballon de stockage.
Les chauffe-eaux à gaz requièrent un entretien annuel obligatoire. Celui-ci comprend la vérification des éléments de sécurité, le nettoyage du brûleur et de l’échangeur, ainsi que le contrôle du système d’évacuation des gaz brûlés. Concernant les chauffe-eaux électriques, il est recommandé de vérifier l’anode et de détartrer le ballon tous les ans (ou tous les deux à trois ans si le logement est équipé d’un adoucisseur d’eau).
À gaz ou électriques, les chauffe-eaux modernes offrent une grande adaptabilité, avec des options de programmation et de gestion à distance. Ils s’adaptent à tous les besoins, des mobil-homes aux habitats isolés.
Chauffe-eau gaz ou électrique : comment choisir la meilleure option pour vous
19 mars 2025 - Hugo Nunes - Temps de lecture : 4 min
Indispensable au quotidien, le chauffe-eau est un équipement à choisir avec soin. Il doit être adapté au budget, mais aussi aux besoins du ménage. Pour faire le bon choix entre chauffe-eau électrique ou au gaz, il faut tenir compte de plusieurs facteurs, comme le nombre de personnes occupant le foyer, les habitudes de consommation ou encore la configuration du logement. Le point sur les spécificités des chauffe-eaux au gaz et électriques.