5 marques d’hier qui inventent le monde de demain
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04 novembre 2021
- Dina Hayan - Temps de lecture : 3 min
Vos grands-parents roulaient en Solex, préparaient des confitures dans des bocaux Le Parfait ? Et vous avez la nostalgie de votre premier t-shirt Petit Bateau ? Non, vous n’êtes pas vieux jeu ! Ces marques d’hier ont amorcé leur transition vers des produits de plus en plus écolos ou modernes, avec le même savoir-faire français !
Le Solex
Apparu en 1946, ce vélo équipé d’un petit moteur à explosion sur la roue avant, est l’ancêtre de la mobylette et roulait à quelques dizaines de km/h. Populaire - mais aussi polluant - il s'est écoulé à plus de 7 millions d’exemplaires jusqu’en 1988, date de l’arrêt de la production. Devenu iconique, le Solex a continué de se revendre d’occasion entre nostalgiques, sur leboncoin ou eBay. Il y a quelques années, le groupe français Easybike l’a relancé en version électrique, avec une partie de la production réalisée en Normandie. Le moteur, d’une autonomie de 50 à 100 km, a été discrètement intégré au pédalier, et sur le phare avant trône désormais un porte-bagages aux formes arrondies, qui évoque les tout premiers Solex. Nul doute qu’avec l’engouement pour les vélos à assistance électrique et les mobilités douces, le Solex va faire son grand retour. Le bruit et les émissions carbones en moins !
Les pots en verre Le Parfait
Ringard les pots en verre ? Pas vraiment. Car avec l’explosion des plats fait maison et la lutte contre les emballages plastiques, ce fameux pot marque beaucoup de points. Et il est redevenu tendance. Créé à Reims au début des années 1930, dans les ateliers des Verreries mécaniques champenoises, la marque Le Parfait permet alors de préserver les aliments, alors que les congélateurs sont encore rares dans les cuisines. Au démarrage, on comptait deux versions seulement de bocaux, en format 1 et 1,5 litres, équipés de leur joint en caoutchouc et d’une monture métallique. Mais aujourd’hui, Le Parfait, désormais fabriqué en Auvergne, a accompagné les adeptes des conserves et confitures maison, du manger sain sans additif, ou encore du vrac et du zéro déchet ! On trouve maintenant des dizaines de références pour tous les usages : pots classiques, à vis, confituriers, pots à miel, bouteilles. Il existe même une page Facebook « Bocal en troc », comptant plus de 21 000 membres, pour échanger vos pots de confitures contre des conserves de légumes ou des terrines de campagne. Une véritable économie circulaire !
Les voitures Alpine
Cette marque automobile de course a fait rêver des générations de passionnés. Sportive et élégante, l’Alpine a remporté de nombreux succès en rallyes durant les années 60 et 70, ou encore aux 24 heures du Mans. Propriété de Renault, Alpine a eu une histoire tourmentée, avec un arrêt brutal de production en 1995. Mais elle s’est depuis réinventée et a redémarré. Logique pour une voiture non ? On la retrouve aujourd’hui en Formule 1 et des changements encore plus grands sont à venir puisque l’ensemble de la gamme destinée à monsieur et madame Tout-le-monde basculera en version électrique en 2024. Aux côtés du modèle A110, inspiré de la Berlinette d’origine, le modèle le plus emblématique de la gamme, une citadine sportive et un crossover seront développés, pour varier les plaisirs de conduire à la française.
Duralex
Qui n’a jamais joué, enfant, au jeu du verre Duralex à la cantine ? Désolé de tordre le cou à une légende, mais le chiffre indiqué au fond du verre n’a rien à voir avec votre âge ! C’est tout simplement le numéro du moule avec lequel le verre a été fabriqué. De quoi remonter la chaîne de fabrication en cas de défaut entraînant la casse. Une possibilité assez improbable, car la particularité du procédé de fabrication, alternance de réchauffements et de refroidissements permet d’obtenir des verres qui résistent 2,5 fois mieux aux chocs que le verre classique. Essayez par vous même ! La marque créée en 1945 et fabriquée près d'Orléans connaît son heure de gloire pendant les 30 Glorieuses. On la retrouve dans les cantines, les restaurants, les bars, les hôpitaux. Après un passage à vide, elle se relance, avec les arguments de la durabilité et du made in France qui lui offrent une véritable différenciation par rapport à des produits bas de gamme : les matières nécessaires à la production du verre (sable, calcaire, carbonate de soude) sont à 99 % d’origine française. Et les couvercles des boîtes de conserve, une diversification qui profite de l’explosion de la vente à emporter et du fait maison, sont fabriqués à 20 kilomètres de l’usine. Difficile de faire un circuit plus court.
Petit Bateau
Plus que centenaire, la marque dédiée aux enfants dont les origines remontent à Troyes met les bouchées doubles avec des initiatives dans l’air du temps, qui sont à des années-lumière de la fast-fashion et du gaspillage. Le service de seconde main « Changer Demain » a ainsi été créé il y a quelques mois. Les vêtements bébé, enfant ou adulte qui ne servent plus peuvent être déposés en magasin (contre un bon d’achat), ou revendus directement entre particuliers depuis l’appli Petit Bateau. Pour sensibiliser les consommateurs aux bons gestes à faire pour faire vivre plus de vies à leurs habits, des tutos sont proposés pour coudre, nettoyer ou réparer les vêtements. Une solution plus écologique et économique que le rachat pur et simple, quand une fermeture éclair est cassée par exemple. Une véritable démarche anti gaspi pour les petits ! La marque vise aussi le zéro plastique en 2030. Et d’ici là, car ces changements ne se font pas en un claquement de doigt, l’engagement est de ne plus utiliser que du plastique recyclé et recyclable d’ici 2025.
Consommer des marques responsables et locales peut être un premier pas vers votre transition écologique !