Si vous appréciez déguster une pomme juteuse, du bon miel ou admirer un champ fleuri au printemps, alors vous devez une fière chandelle aux pollinisateurs !
Presque invisibles mais indispensables, ils ont un rôle fondamental dans la reproduction des plantes, la biodiversité, et même notre alimentation. Mais comment fonctionne la pollinisation ? Quels sont les enjeux écologiques et économiques ? Et surtout, comment pouvons-nous agir pour préserver ces précieux alliés de la nature ? Nous vous dévoilons tout dans cet article !
La pollinisation est le processus par lequel le pollen est transféré des étamines (organes mâles) d’une fleur aux pistils (organes femelles) d’une même ou autre fleur. Ce transfert permet la fécondation, qui aboutit à la formation de graines et de fruits.
On distingue deux principaux types de pollinisation : la pollinisation biotique et la pollinisation abiotique.
La pollinisation biotique est la méthode la plus courante. Il s’agit de la pollinisation impliquant les organismes vivants (insectes, oiseaux, chauves-souris…) pour transporter le pollen d’une plante à une autre.
Il faut savoir que les insectes pollinisateurs (abeilles, guêpes) garantissent le transport du pollen de près de 80% des plantes à fleurs.
Voici en deux étapes comment cela fonctionne.
On parle alors de pollinisation croisée, car l’insecte participe au brassage génétique en butinant de fleur en fleur.
La pollinisation abiotique est la seconde méthode, impliquant des éléments naturels pour le transport du pollen, à savoir le vent et l'eau.
La pollinisation joue un rôle fondamental dans la biodiversité, c’est-à-dire la diversité des espèces végétales et animales qui peuplent notre environnement. Sans elle, de nombreux écosystèmes seraient menacés.
Pour faire face aux variations météorologiques, les insectes pollinisateurs aident les plantes à s’adapter aux nouvelles conditions environnementales.
A l’échelle mondiale, les pollinisateurs jouent un rôle essentiel dans la reproduction de près 90 % des plantes sauvages et près de 80 % des plantes cultivées, offrant ainsi un service écologique indispensable pour l’agriculture.
En quelques chiffres :
Il n’est pas trop tard pour agir et contribuer à la préservation des pollinisateurs.
Il existe des solutions simples et faciles à mettre en place chez soi pour favoriser la pollinisation.
Dans un premier temps, vous pouvez planter des plantes riches en nectar et en pollen (lavande, trèfle, sauge, bleuet…).
Il faut aussi favoriser la diversité végétale et éviter les monocultures, pour attirer diverses pollinisateurs.
Si vous disposez d’un grand espace extérieur, vous pouvez créer des haies ou des jachères mellifères (plantes productrices de nectar et pollen).
Par ailleurs, en laissant la nature se développer, certains endroits pourraient servir d’habitats pour les pollinisateurs, les protégeants de certains prédateurs
Pour préserver les pollinisateurs, il faut éviter l’utilisation des produits nocifs tels que les herbicides et insecticides. Si vous souhaitez entretenir votre jardin, privilégiez des méthodes alternatives (pièges, purins de plantes…).
Si vous devez impérativement avoir recours à un produit chimique, traitez vos plantes tôt le matin ou le soir, quand les pollinisateurs sont moins actifs.
Pour mieux consommer, privilégiez les produits locaux, issues d’une agriculture respectueuse de l'environnement. De plus, certains producteurs s’engagent à produire tout en protégeant les pollinisateurs.
Premièrement, partager des informations sur la pollinisation est un bon moyen de faire découvrir son importance et de sensibiliser aux bons gestes en faveur des pollinisateurs.
En France, des associations agissent à travers le territoire et font la promotion de la pollinisation. Vous pouvez donc vous renseigner sur leurs actus (nouvelles études, rencontres avec des professionnels, projets en cours…), participer à des conférences, à des ateliers (sensibilisation, présentations de solutions opérationnelles…) et aux chantiers participatifs (aménagement des espaces verts par exemple).
La pollinisation est bien plus qu’un simple processus naturel, c’est un véritable pilier de la biodiversité. Il est de notre devoir de préserver son mécanisme, en agissant de manière collective et durable !
