Le gaz et l’électricité sont tous deux des sources d’énergie polyvalentes. Choisir entre l’un ou l’autre pour ses besoins quotidiens n’est pas toujours évident. La décision finale dépend de plusieurs facteurs, comme le type de logement, les habitudes de consommation, le budget ou encore les préoccupations environnementales. Quelle est la source d’énergie la moins chère entre le gaz et l’électricité ? Quelle est la moins émettrice de CO2 ? Ou encore, que choisir entre gaz et électricité pour cuisiner ? Le point.
En bref dans cet article :
L’utilisation du gaz et de l’électricité peut répondre à une multitude de besoins domestiques.
Le gaz naturel peut être utilisé pour le chauffage, la cuisson et l’eau chaude sanitaire.
Le gaz peut également être utilisé pour alimenter des cheminées, des barbecues et même des séchoirs à linge.
L’électricité est une source d’énergie indispensable. Elle est utilisée dans plusieurs cas.
Après avoir examiné les différents usages possibles du gaz et de l’électricité, il est temps de comparer leurs caractéristiques respectives.
Deux aspects sont à distinguer pour déterminer quelle est l’énergie la moins chère entre le gaz et l’électricité : les coûts initiaux et les coûts d’exploitation.
Si le bâtiment n’est pas déjà raccordé au réseau de gaz naturel, il faut prévoir l’installation du compteur et de la tuyauterie. Les frais de raccordement pour le chauffage sont d’environ 450 €. Pour la cuisson et l’eau chaude seules, il faut compter aux alentours de 1 500 €, soit un total de 1 950 € en moyenne.
Concernant l’électricité, si l’installation électrique n’est pas assez puissante pour supporter tous les appareils électriques utilisés, il est nécessaire d’effectuer une mise à niveau du disjoncteur. Le coût de l’intervention est d’environ 70 €. Elle ne peut être effectuée que par un professionnel habilité. Le disjoncteur est plombé, suivant la puissance maximale admise : 15, 30, 45 ou 60 ampères (A) pour les particuliers. Il faut, potentiellement, effectuer une modification de branchement au réseau d’électricité si l’installation électrique est datée. C’est l’intervention la plus onéreuse. Il faut compter aux alentours de 700 €.
Enedis, le gestionnaire de réseau d’électricité, peut prendre en charge la majeure partie des dépenses. C’est à la condition d’effectuer une modification de branchement dans le cadre de travaux de rénovation énergétique, par exemple la pose d’une pompe à chaleur. Dans ce cas, la TVA à taux réduit (5,5 %) est également applicable sur les travaux de branchement.
Le prix du gaz et de l’électricité peut varier en fonction de la région, du fournisseur et du type de contrat. Ceci étant, le prix du gaz reste moins élevé, tous usages confondus. Il s’établit, en juin 2024, en moyenne, à :
Pour l’électricité, le tarif moyen à la même date est de 0,2516 € TTC/kWh.
D’un autre côté, contrairement aux appareils de chauffage électriques, les appareils à gaz pour le chauffage nécessitent un entretien régulier. Cela représente un coût supplémentaire. De même, les appareils électriques sont généralement moins chers à l’achat.
Les chaudières à gaz ne sont plus éligibles aux aides à la rénovation énergétique. Les radiateurs électriques de dernière génération sont, eux, éligibles à la Prime Énergie, tout comme les pompes à chaleur (en plus de MaPrimeRénov’). Ces aides permettent de rentabiliser plus rapidement son investissement.
Lors de la combustion, le gaz naturel émet du CO2. De même, son extraction et son transport sont néfastes pour l’environnement. Le gaz naturel est également une ressource non renouvelable : ses réserves sont limitées.
L’impact environnemental de l’électricité dépend, lui, de la source de production. L’électricité produite à partir d’énergies renouvelables, comme le solaire ou l’éolien, est beaucoup plus écologique comparativement à une production issue de combustibles fossiles (charbon, gaz naturel, fioul).
Le gaz naturel est une source d’énergie stable. Le réseau est bien déployé dans les zones urbaines et suburbaines, mais sa disponibilité peut être plus limitée dans les zones rurales. L’électricité, de son côté, est largement disponible, mais davantage susceptible de subir des interruptions, par exemple en cas de conditions météorologiques extrêmes ou de problèmes sur le réseau. Côté simplicité d’utilisation, les deux s’équivalent, mais l’électricité offre plus d’avantages pour la cuisson : nettoyage facilité, montée en température rapide avec l’induction…
Le marché du chauffage et de la production d’énergie est en pleine mutation, avec des changements notables au niveau tarifaire et technologique.
À long terme, les prix du gaz naturel pourraient diminuer à mesure que la transition vers des sources d’énergie renouvelables s’accélère. De même, les prix de l’électricité issue de sources renouvelables ont tendance à évoluer à la baisse.
Les pompes à chaleur, économes en énergie, gagnent en popularité. Les systèmes de chauffage intelligents permettent, en outre, une meilleure gestion de la consommation d’énergie. En matière de production d’énergie, les microréseaux permettent de générer et de consommer sa propre électricité. Les batteries domestiques permettent, par ailleurs, de stocker l’énergie renouvelable pour une utilisation ultérieure.
Deux grands paramètres sont à observer pour faire son choix entre gaz de ville ou l’électricité :
Pour réduire son empreinte carbone, peu importe l’option choisie, voici quelques conseils :
À la question « vaut-il mieux se chauffer au gaz ou à l’électricité ? », il n’y a pas de réponse unique. Une évaluation minutieuse de ses besoins est nécessaire pour prendre une décision éclairée.
